Soirée Punch….Out

24 septembre 2021.

 

Toute quête a une fin…

 

 

Suite à mon article énigmatique qui en a mis plus d’un en PLS…

 

This is the end…

 

 

Je me devais de vous relater la suite de cette aventure.

 

 

Je suis en train de vous parler d’un voyage entrepris il y a plus de 15 ans…

Un voyage dont je ne suis pas sorti indemne, mais ça… je le savais avant même de prendre la route.

 

Une route sinueuse au demeurant semée d’embûches et de gouffres béants, de pièges machiavéliques, avec son lot de pieux, des monstres aux dents aiguisées comme des rasoirs et de jets d’acide en tous genres.

La route que tout collectionneur emprunte au début de son parcoure, la route de la collection…

 

 

Soyons clairs, certains se jettent corps et âme sans savoir où cela va les mener, d’autres le savent trop bien.

Pour ma part, j’ai su dès le début où allait me mener cette aventure, les règles étaient m’étaient connues…

J’avais un plan…

 

 

 

Recréer le JR’s de l’époque !

 

Ce postulat a été dicté dés la première borne (Une MKII), ne faire entrer que des bornes présentes au JR’s et les retrouver pour les réunir au sein d’un même lieu, le nouveau JR’s.

C’est ce chemin âpre, long et sinueux que nous avons emprunté il y a des années de ça en ne sachant pas si nous arriverions au bout,  mais en sachant exactement où nous allions.

 

Alors oui, il y a eu 2 incartades à ce chemin, Confidential Mission et nos 3 Japonaises…

 

Concernant Confidential Mission, celle-ci devait servir de pis-aller avant l’arrivée d’une House of the Dead, mais quand elle a rejoint le JR’s je n’ai pas eu le courage de la sortir, et pour cause, elle fait partie des bornes les plus jouées lors des soirées Private Gameroom ! c’est un fait , elle se voit créditer (en free play ) de plus d’une centaine de crédits par soirée, bien devant n’importe quelle borne.

Dur alors dans ces conditions de la sortir, elle est là pour les visiteurs de ces soirées, pas pour moi car je n’ai pas plus de sentiments envers cette borne mais comme elle fait plaisir, elle reste là…

Les japonaises elles aussi, elles donnent un petit côté international et complètent la Gaming Room, Egret/astro et blast sont bien suffisantes et je m’en séparerais si elles ne faisaient pas tourner des shoots plus récents et autres jeux de combat…

 

Ces deux « exceptions » ne sont pas la règle au vu de la cinquantaine de machines, il en faut pour tous les goûts…

 

 

 

Bref recréer le JR’s de l’époque, tel était donc le postulat de départ, et c’est la mission sacrée qui nous a pris plus de 15 ans !!

 

 

Bien sûr il reste encore un cockpit Firefox qu’il faudrait transformer en Empire City pour être complétement à jour…

 

Note : aussi improbable que ce soit, il y avait un cockpit Firefox au JR’s avec Clint Eastwood en tenue de cuir moulant au bord de son avion…

Le jeu est bof comme vous devez le savoir si vous y avez joué… mais le truc chelou, c’est qu’au JR’s il avaient décidé de garder ce cockpit Firefox.

Son laserdisc devait avoir planté pour la ènieme fois… La fidélité de ce système étant équivalente à la chasteté d’un ado de 15 ans dans le vestiaire du Crazy Horse un soir de revue…

Bref le truc improbable un cockpit Firefox avec un Empire City dedans… mais wtf !!

Jouer à cet excellent jeu au yoke… c’est chelou de chez chelou mais que voulez-vous… nous on y a joué pendant plusieurs années et on a kiffé… comme un petit plaisir un peu coupable…

Donc il faudrait, mais en a-t-on vraiment envie ?

Est-ce raisonnable et surtout… avons-nous la place ?

Bref c’est pas gagné, même si je sais où il y en a un en vente et que j’en ai déjà parlé avec le vendeur 😉

 

 

Alors bon nombre d’entre vous m’ont posé la question :

et maintenant, ne vas-tu pas tout plaquer vu que tu es arrivé à la fin ?

 

La fin de la collection oui mais pas de l’aventure, bien au contraire, il ne suffit pas de collectionner, il faut restaurer et entretenir, entretenir, c’est le maître mot, collectionner et entasser c’est la partie la plus facile, celle qui demande le moins de travail c’est accumuler bêtement bornes sur bornes sans les réparer, nettoyer, entretenir.

Il est facile de dire j’ai 25/30/50 bornes, l’entassement n’a pas d’intérêt, c’est le nombre de machines fonctionnelles et restaurées qui importe et au-delà de ça, la maintenance et la préservation, maintenir en vie, chercher le bouton manquant, le marquee original, le pcb, le joystick d’époque : là commence le vrai travail, lorsque vous avez repris à la pâte à bois tous les défauts, fait ré-imprimer les sides manquants et ajouté la derniere ampoule qui brille dans le monnayeur, là vous savez que vous avez fait le taf et que vous pouvez laisser ce sentiment de fierté d’avoir sauvé du néant cet objet de désir vous envahir totalement.

A chaque fois que vous passerez à côté même sans l’ allumer, vous sentirez la connexion mystique qui vous lie avec cet objet et qui plus qu’un objet inerte est un vecteur de votre dévotion à l’arcade…

 

Bon je pense que j’en ai perdu pas mal d’entre vous on va poursuivre…

 

Punch Out !

 

 

Le dernier joyau qui se doit de clôturer la collection.

La dernière borne qui manque au JR’s

L’ultime, l’oméga, la finalité de la collection, inaccessible…

 

 

Punch Out, de la bonne dédiée des familles, de la borne assez rare sous nos latitude, mais qui fut bien présente au JR’s à l’époque, une dédiée avec ses 2 écrans et son fameux bouton uppercut, le fameux bouton bleu, énorme et si caractéristique que nous avons tous enfoncé de façon rageuse à coups de poing pour envoyer au tapis ce salopard de bald-bull !!!

Deux écrans, deux fois plus de possibilités de tomber en panne et du meuble dédié difficile à convertir en autre chose à part du playchoice, cette ignoble bouse qui est le chaînon manquant entre la borne d’arcade et la console, bref une merde immonde que j’aimerais brûler par dizaines au milieu de la place du village en décapitant quelques joueurs de console qui ne jurent que par Mario… mais je m’égare nous n’en sommes pas encore là… pour l’instant…

Donc une borne que les exploitants ont détruite, bennée, brûlée tout comme les Dragon’s lair et autre dédiées difficilement recyclables en jamma…

 

Bref Punch Out est une super machine qui a l’avantage de ne ressembler à aucune autre avec un son et un gameplay incroyables.

Cela me fait remarquer que c’est la seule borne Nintendo de ma collection.. (si l’on occulte Killer instinct sous licence Midway / Rare et Nintendo)

 

Bref je ne suis pas sectaire et même si je ne suis pas un grand fan de Nintendo (hormis Donkey Kong) je ne boude pas mon plaisir !

 

Comme je vous l’ai indiqué le gameplay est génial, vous apparaissez en « fil de fer » et l’on voit vos ennemis à travers vous, ce qui est des plus original pour l’époque !

 

Une difficulté variée avec bon nombre de combattants et quand vous arrivez au terrible Mr Sandman, si vous réussissez à le battre, vous voilà champion du monde et vous faites à nouveau le tour du jeu mais avec des gants et une couleur rouge en place de votre précédente couleur verte !

 

 

 

Pour cette dernière fois nul Road Trip, je comptais l’importer des USA mais par chance, un collectionneur dans le Nord Est de la France a décidé de s »en séparer et j’ai bondi sur l’occasion, m’évitant toute la logistique et les risques inhérents à l’import pour un prix quasiment similaire.

 

Pour faire pencher la balance à mon avantage, il semblerait que je fus moins lourd que les autres prétendants et un brin d’humour et une logistique bien huilée depuis le temps me permirent d’emporter la belle et me faire livrer rapidement..

Le reste n’est que détails..

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le jour fatidique arrive, alors que le soir-même j’ai la soirée annoncée, mon transporteur semble avoir oublié de me livrer en temps et en heure..

Comme je sentais le coup arriver, je l’ai serré le matin-même afin de lui rappeler et ça n’a pas manqué : il m’avais bien oublié…

Relance, cris, pleurs, je me roule au sol et tape du pied et mes caprices ont raison de lui et il me programme une livraison l’après midi même

3 heures avant le début de la soirée.

Ouf…

 

 

 

 

 

 

Les dernières secondes qui me séparent de la fin…

l’attente est lourde comme une chape de plomb.

 

 

 

 

 

Elle est là !

Le voyage touche enfin à sa fin !

Sous le regard bien veillant de la JR’s Mobile qui s’est épargné 1800KM de Road Trip

 

 

 

Elle entre au JR’s comme on rentre dans une église, toutes bornes éteintes dans le silence le plus total,

au milieu de ses sœurs qui l’accueillent sans un bruit.

Ce silence total contraste avec les logorrhées de bits musicaux qui s’envolent en mélopée éthérée habituellement  (vas-y kiki place ça au scrabble tu déchire tout)…

 

 

 

 

Derniers virages… PNC aux portes…

 

 

 

 

 

 

 

Le puzzle est complet, toute chose est à sa place…

15 ans de traque se terminent en quelques minutes lorsqu’elle sort de son sarcophage de plastique noir pour éclater à la lumière.

 

 

 

Je ne boude pas le plaisir de me faire un crédit

 

 

Et instantanément je me retrouve 37 ans en arrière au JR’s,

à moins que ce soit 37 ans plus tard au JR’s... je ne sais plus.

Mais en tout cas mes doigts se souviennent des boutons de la garde et de l’uppercut car j’envoie au tapis sans ménagement les deux premiers combattants sans autre forme de procès.

 

 

 

 

 

PUNCH-OUT est de retour au JR’s et ça… c’est super.

 

 

 

 

Pour l’arrivée de la dernière borne de la collection, il fallait bien sûr faire une soirée de fête avec des invités de marque triés sur le volet.

Une quinzaine d’entre eux ont répondu présent en mode after work le vendredi à partir de 18h jusqu’au bout de la nuit.

 

 

 

 

Apéro dans le sud le 24 septembre en short sous le soleil avec 24° on est pas mal.

De la bonne grosse discussion de passionnés d’arcade ça fait du bien.

 

 

 

Démonstration et explications.

 

 

mais n’oubliez pas…

 

 

 

Soirée saucisses avec des weibwursts et autre bratwursts directement importées d’Allemagne grâce à DHL Chrono froid.

Bière / Saucisses / Arcade, les 3 composants d’une soirée réussie.

 

 

 

 

On est pas bien là…

Une belle brochette de joueurs.

 

 

 

Le chauffage extérieur nous permettra de rester jusqu’au bout de la nuit confortablement au chaud.

 

 

 

 

 

La fin de la soirée à même vu une partie endiablée de Gauntlet dans laquelle nous sommes descendus au fin fond du donjon à 4 joueurs en mode bras cassé bien saoûl qui en a fait rire plus d’un sur le manque de coordination de cette fine équipe d’aventuriers du dimanche.

Une bien belle soirée qui en appelle d’autres