Around the world Dubaï

Le 13/05/2011

De notre envoyé spécial dans le Golfe : Stéphane

C’est à Dubaï, dans le désert au bord de la mer, chez des ex-bédouins, ou anciens commerçants, reconvertis maintenant en hommes d’affaires fortunés, ou exploitant de pakis (le paki est une homme musulman exploité mais consentant, du moins au début, en provenance du Pakistan et qui a peu de droit), que j’ai trouvé par hasard une salle d’arcades. Elle se trouve dans le Dubaï Mall au dernier étage, à côté des cinémas.
On n’est évidemment pas dans la Khasba de Ben Ali où se battent en duel les trois bornes d’arcades à la limite du recycle, que Jérôme à eu la joie d’admirer lors de son séjour en Tunisie. Non, ici c’est une salle d’arcade à la mesure de l’émirat de Mohammed ben Rachid Al Maktoum, le pays où l’on crame le pétrole et le fric, où l’on fait des thèses sur la combustion du fric, afin de pomper au mieux les gens pétés de thunes qui ne savent donc plus quoi faire pour le dépenser.

Le Dubaï Mall fait parti d’un complexe « Eemaar » qui comprend des hôtels, des appartements résidentiels, des bureaux, un lac artificiel (qui ressemble à une grande piscine), les jets d’eau les plus hauts du monde (qui s’activent le soir uniquement) et la fameuse tour Khalifa, elle aussi la plus haute du monde (841 m).

Cet édifice, pour l’instant unique au monde, a englouti 330 000 m3 de béton et 31 400 tonnes de barres de fer, pour un coût total d’un milliard d’euros…J’ai mis aussi une photo de la Burj Al Arab, l’hotel 7* qui ne fait que « 320 m », l’équivalent maintenant d’un nain de jardin.

L’aspect démesuré mis à part, ce complexe en est un parmi tant d’autres qui cherchent tous à se différentier pour attirer les touristes et donc… de l’argent. On trouve dans le Dubaï mall toute les marques de luxe occidentales, des magasins de technologie, de gadget, de bio, de bijoux en or, des restau, des bars, bref le
centre commercial typique américain, temple de la consommation si ce n’est qu’il n’y a pas de « cheap » et qu’en plus des occidentaux, on croise tous les 10 m des Caspers blancs (les hommes) et des fantômes noirs (les femmes).

Comme tout mall qui se respecte, il faut un truc spécial, celui là se différencie par sa patinoire olympique (alors qu’il fait 45°C dehors, j’ai mis à côté la piste de ski qui se trouvent dans un mall à 20 min de là), son accès à la tour Khalifa (il faut réserver à l’avance si on ne souhaite payer « que » 20 euros pour la visiter, sinon c’est 80 euros si l’on est pressé)

et… la plus grande salle de jeu de Dubaï :

la Séga Republic.

Pourquoi Republic, et bien aucune idée ! L’émirat n’est clairement pas une République. D’ailleurs, ce genre d’endroits porteurs des vices occidentaux n’était pas vraiment fréquenté par les locaux. Il est vrai qu’on était en plein Ramadan, donc difficile d’avoir un avis définitif. Les enfants des locaux étaient à l’intérieur, surveillés par les nounous pakies, ou bien laissés seuls alors que les parents attendaient dehors. Peux être que Séga a anticipé le vent de liberté qui allait souffler sur le Moyen Orient mais je m’égare, passons aux choses concrètes : quels jeux ?
Et là, constat immédiat, on est à la limite du parc d’attraction. Beaucoup de bornes sophistiquées de voiture avec siège, accélération et mouvement, quelques attraction à sensation genre train fantôme ou sièges qui montent et descendent afin de faire vomir les courageux.

Pour contenir tout cela, il faut du m2. Je dirais à vu de nez qu’il doit bien y avoir 2000 m2 de surface, mais j’en oublie sûrement. Vous remarquerez que la salle est particulièrement aérée avec beaucoup d’espace disponible.

Avant d’entrer, il faut passer au guichet acheter une carte magnétique rechargeable (75 ct). Ensuite, tu charges la carte en dirhams et tu peux passer dans les portiques de sécurité pour pouvoir jouer. Comme on n’est dans le pays des rois du pétrole, les jeux vont entre 12 dirhams et 30 dirhams, soit entre 3 et 7.5 euros la partie !

J’ai testé un jeu de voiture (4 cabines de voitures en parallèle qui font chacune la taille d’une petite voiture avec passager possible), assez réaliste mais après trois minute en mode débutant la partie est finie quoi qu’il arrive et à 4 euros la partie.
J’ai ensuite essayé le jeu Storm-G. Il s’agit d’un genre de course de bobsleigh galactique avec 6/8 cabines en parallèle ou il faut finir dans les premiers pour continuer. Le plus du jeux, les cabines tournent sur elle-même dans l’axe, et le principe du jeux c’est que pour doubler et donc tenter de gagner, il faut faire un tour complet, ce qui fait qu’à chaque fois que tu doubles tu te retrouves la tête en bas. Ce qui m’a valu une sensation de nausée après 30 s de jeux pour la modique somme de 5 euros. Après 3 min qui m’ont parues très longues, j’ai finalement perdu et j’étais content d’en sortir… A noter l’écran géant pour que les spectateurs dans la file d’attente ne s’ennuient pas.

15 min plus tard après recharge de la carte, j’ai ensuite pu admirer le dernier jeu de tirs du moment un superbe Terminator salvation, une borne qui s’intégrerait parfaitement au JR’s s’il y avait quelques m2 en plus. J’ai aussi essayé quelques classiques avec « house of the dead 4 » mais en version luxe, hôtesse d’accueil (en tout bien tout honneur), cabine intégrée, mouvement des sièges pour simuler les déplacement. Pendant ce temps, deux jeunes se mesuraient à Virtua fighter 5 pendant qu’un jeune marié tentait de gagner un Titi géant pour sa femme.

Verdict : salle impeccable avec des jeux spectaculaires qui valent le coup d’œil mais il reste une sensation d’endroit aseptisée comme le mall et la ville (côté touristique) d’ailleurs. Il manque donc ce supplément d’âme apporté par les passionnés (que je n’ai pas vus) ou les accros aux jeux qui viennent régulièrement et offrent une démonstration aux joueurs de passage. Pas d’attroupement autour d’une borne, pas de défis, pas de plaisir partagé. Cependant, je relativise car c’était le Ramadan en pleine basse saison, c’est peut être plus animé en décembre / janvier. Lors de ma prochaine visite à Dubai, je ne manquerai pas d’y retourner.

Un grand merci à Stéphane qui a pris du temps pour réaliser cet article.

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