Around the world Indonesie

Le 28/12/2012

 

Au fin fond de l’Asie, notre reporter exclusif Stéphane nous fourni à nouveau la preuve que l’arcade n’est pas morte !

Preuve en est cette découverte sur l’ile de Java.

ENJOY

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Dans la série des pays où l’on n’irait jamais pour jouer aux jeux vidéo en salle d’arcade (et il y en a un paquet dans cette rubrique), voici l’Indonésie. Et oui, qui irait dans un pays émergeant de plus de 200 millions d’habitants répartis sur plusieurs iles dont la plupart sont pauvres et n’ont pas accès aux jeux vidéo. Tellement pauvre que Foxcon, l’entreprise taïwanaise qui assemble 40% de l’électronique High tech (I-pad, galaxy, PS3 et autres joujoux technologiques) envisage de d’y créer une usine pour le bas coût de la main d’œuvre (moins chère que celle de Chine…).

Et bien, j’ai profité de mon passage à Yogyakarta (prononcez Djojakarta), sur l’île de Java,

pour partir à la recherche de salles de jeux. Ne vous y trompez pas, c’est un challenge ! Il est plus facile d’y trouver des serpents et des araignées.

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Bon d’accord c’est moins dangereux et en plus que je n’aime pas les araignées. Je suppose que cela aurait été encore plus difficile si j’étais allé à Sumatra qui est bien plus pauvre que Java. Je n’ai pas cherché à Bali non plus car cela semble trop facile surtout près de Kuta, le repaire des Australiens en vacances.
À priori, Yogyakarta, capitale culturelle, brille surtout par ses temples hindous millénaires, son volcan classé au cinquième rang des volcans les plus dangereux au monde et sa pratique musulmane assidue.

Cependant, modernité oblige, plusieurs centres commerciaux ont été construits sur le modèle américain tels qu’il y en a à Dubaï et à Bangkok (voir les articles correspondants). Et c’est au final sans surprise qu’on trouve au dernier étage un espace salle d’arcade, mondialisation oblige…

Au mall de Malioboro (le Djoja), la rue la plus fréquentée de la ville, il y a un espace , au dernier étage donc, reparti en deux zones, une partie pour les enfants ou le but est de gagner des bons cadeaux en faisant des jeux type basket ball, loterie, ou autre jeu ludique. Le prix est de 2900 Rp en moyenne, soit 25 ct d’euro.

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À titre de comparaison, un nasi goreng, plat de riz frit typique, coûte moins de 13,000 Rp. À noter le principe de la carte magnétique créditée d’une somme d’argent pour pouvoir jouer. Il n’y a pas de coin ou de jeton. A noter aussi, l’escroquerie des bons cadeaux car il faut plus de 1000 bons pour gagner un ensemble de bonhommes en plastiques Avengers. Sachant qu’en dépensant dans les 3 € j’ai gagné moins de 50 bons, je vous laisse imaginer le montant à dépenser pour avoir ces fameuse figurines qui doivent valoir moins de 5 € à l’achat là-bas. Pourtant pas mal d’enfants y jouaient…
La partie arcade n’est pas terrible si l’on compare au MBK par exemple. Le jeu phare et « Pump it up -Festival ex 2012 » qui trône fièrement a côté de la version 2011. Il faut compter 4,900 Rp pour un crédit, soit 40 ct d’euro.

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La tête dans les nuages à Paris demande 2 euros pour le même jeu. Les autre jeux ne sont pas récents et sont soit des jeux de tir comme « Time crises 4 », soit des jeux de voiture comme « Crazy taxi » ou des jeux sega. L’ensemble est globalement dans un état moyen. Il y a aussi pas mal de jeux type « Guitare héros » (guitare et batterie). La fréquentation de cette salle n’est pas si mal compte tenu du coût des jeux. Cela peut paraître surprenant de voir les femmes voilées jouer à « Pump it up » l’après-midi alors que c’est le ramadan. Mais cela montre bien la différence d’état d’esprit entre les pays musulmans arabes et ceux d’Asie. Ils ont l’air plus cools ici et beaucoup plus ouverts.

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Dans le mall Galeria à côté du Novotel, on trouve 3 salles de jeux au dernier étage, chacune avec son propre système de crédit et ses propres jeux mais qui couvrent les mêmes thèmes. Les bornes avaient l’air plus neuves et les prix un peu plus élevés pour certains, jusqu’à 7000 Rp (60 ct). Les jeux sont plus récents comme l’inévitable « House of the dead 4 ».

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En traversant ces salles, on ressent cette volonté de transposer le concept des salles organisées et aseptisées dans des centres commerciaux modernes qui tranchent avec le quotidien des indonésiens. Le prix des vêtements et objets dans ces centres sont hors de prix d’ailleurs. On se demande qui peut bien dépenser son argent là-dedans. C’est vrai, j’avais oublié, ce sont les riches bien sûr ! Et il y en a forcément…là-bas aussi.
Verdict : salles de jeux familiales sympas et pas chères du tout, de quoi passer de bons moments. Là aussi, il manque le petit plus apporté par les accros aux jeux qui offrent une démonstration aux joueurs de passage, encore faut-il qu’ils aient les moyens…